Laboratoires du CNRS et équipes de recherche scientifique en France

Sommaire

1. Introduction

1.1. Objet

Cette fiche est consacrée à l’établissement de notices d’autorité de collectivité pour des équipes de la recherche scientifique publique en France, notamment les équipes rattachées au CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Elle ne traite pas des laboratoires à statut associatif ou privé.

1.2. Organisation contractuelle de la recherche publique

En France, les organismes scientifiques publics organisent leurs équipes de recherche selon un cadre contractuel qui définit le type d’unité (voir liste au § 7.2), son immatriculation et sa durée d’activité.

1.2.1. Organismes de rattachement

Il existe :

des équipes rattachées à un seul organisme :

à un établissement d’enseignement supérieur (par exemple, équipe de recherche dépendant d’une unité de formation et de recherche ou d’une école doctorale, liée par contrat avec le Ministère de la recherche) ;

ou à un établissement public de recherche (par exemple, unité propre du CNRS) ;

des équipes associant deux tutelles ou plus (par exemple, unités mixtes ou unités associées du CNRS, instituts fédératifs de l’INSERM).

1.2.2. Immatriculations

Dans le cas du CNRS notamment, les formes du nom figurant sur le document pouvant varier d’une publication à l’autre, l’immatriculation de l’équipe est un élément d’identification univoque. Un changement de dénomination de l’équipe ne s’accompagne pas toujours d’un changement d’immatriculation.

Les équipes d’accueil (équipes de doctorants) de l’Enseignement Supérieur ne sont pas des composantes du CNRS ou d’un autre organisme national. Elles sont toutefois liées par contrat avec le Ministère de la recherche et portent un numéro d’identification. L’immatriculation n’est pas propre à la tutelle (université, grande école…). La numérotation est gérée au niveau national, bien qu’il n’existe pas d’organisme national de rattachement.

2. Établissement de l’autorité

Dans les cas les plus répandus, l’équipe de recherche porte un nom particulier, qui commence par un terme générique (« Centre », « Équipe », « Groupe », « Laboratoire », etc.), introduisant des termes relatifs au thème de la recherche.

Exemples :

Laboratoire d'études et de recherche sur l'économie de la production (voir la notice) ;

Équipe Anthropologie, cultures et civilisations du XVIIe siècle (voir la notice).

On établit l’autorité à ce nom selon la forme attestée sur les publications.

Cas particulier : quand les termes qui introduisent le thème de recherche correspondent à un type générique d’équipe défini par contrat (Équipe d’accueil, Unité mixte de recherche, etc.), on adopte une construction détaillée ci-après (voir § 4.1).

Par ailleurs, il existe aussi des cas où la source d'information désigne l’équipe par un mot ou une liste de mots ou expressions désignant le(s) thème(s) de recherche. Le nom ne commence pas par un terme générique (« Centre », « Équipe », « Groupe », « Laboratoire », etc.). Il apparaît souvent sous la forme d'un sigle ou d'un acronyme.

Exemples :

Analyse et traitement informatique de la langue française. ATILF (voir la notice) ;

France méridionale et Espagne, histoire des sociétés du Moyen âge à l’époque contemporaine. FRAMESPA (voir la notice) ;

Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée. TELEMME (voir la notice).

On adopte en vedette le thème désignant l’équipe, quelle que soit la longueur de l'énumération.

On conserve le sigle ou l’acronyme en forme rejetée, comme le préconise la norme NF Z 44-060 (1996), § 1.2.2.2.

3. Établissement des formes rejetées

Les autres dénominations utilisées sur les publications figurent en formes rejetées dans la notice d’autorité.

L’ordre de présentation des formes rejetées est explicité dans la fiche Collectivités – Formes rejetées, § 1.

Des formes rejetées hiérarchisées sont établies du nom de la (des) tutelle(s) identifiée(s) vers le nom de l’équipe.

Le premier élément d'une forme rejetée hiérarchisée est constitué par la vedette dans la notice d'autorité de la collectivité correspondante (voir la fiche Collectivités – Formes rejetées § 4).

3.1. Formes rejetées propres aux équipes de l’Enseignement supérieur

Dans le cas des équipes d’accueil de l’Enseignement supérieur, les formes rejetées hiérarchisées sont établies du nom de la (des) tutelle(s) identifiée(s) ‒ établissement universitaire ou grande école ‒ vers le nom de l’équipe.

Puisqu’il n’existe pas d’organisme national de rattachement, une construction en collectivité subordonnée avec l’immatriculation nationale n’est pas possible, (cf. § 1.2.2). On établit une forme rejetée au nom générique du type d’équipe (exemple : Équipe d’accueil), suivi, en qualificatif, de son numéro d’ordre.

3.2. Formes rejetées propres au CNRS et aux grands établissements publics de recherche

Dans le cas d’une équipe rattachée à un établissement national public de recherche, deux formes rejetées hiérarchisées sont établies avec le nom de cet établissement en vedette :

l’une au nom particulier du laboratoire ;

l’autre au nom générique du type d’équipe, suivi, en qualificatif, de son numéro d’ordre.

Dans le cas où le type générique d’équipe définissant l’équipe ou son immatriculation ont changé au cours de son existence (voir § 5).

3.3. Formes rejetées pour les équipes rattachées à quatre organismes ou plus

Quand l’équipe de recherche est rattachée à plus de trois établissements en plus du CNRS :

on n’établit de forme rejetée hiérarchisée qu’à l’établissement national public de recherche (le plus souvent, le CNRS), afin de conserver un accès par le type générique d’équipe et par son immatriculation ;

on n'établit pas de forme rejetée hiérarchisée aux autres établissements ;

on se contente de mentionner en note ces autres établissements.

4. Équipes dont le nom est pris en sous-vedette

4.1. Nom commençant par un type générique d’équipe de recherche

Si le nom du laboratoire figurant sur les publications commence par le nom d’un type générique d’équipe défini par contrat (voir la liste au § 7.2), on adopte pour la vedette la construction suivante :

l’organisme national de tutelle ;

suivi, en sous-vedette, du nom de l’équipe incluant un terme générique.

La forme de la sous-vedette est identique pour toutes les formes rejetées, hiérarchisées à partir du nom des autres tutelles.

Dans le fichier d’autorité, pour les types génériques d’équipes rattachées aux établissements nationaux publics de recherche, on établit une notice de renvoi commun ou d'orientation vers une construction où les dénominations sont subordonnées à l’organisme de rattachement.

4.2. Nom insuffisamment significatif

Dans de rares cas, le nom de l’équipe ou le thème de recherche utilisent des termes insuffisants pour identifier l’organisme de manière significative.

On adopte pour la vedette la construction suivante :

l’organisme national de tutelle ;

suivi, en sous-vedette, du type d’équipe et son immatriculation.

Le thème de recherche est utilisé pour forger les formes rejetées hiérarchisées. Il ne fait pas l’objet d’une forme rejetée directement à son nom. Il est mentionné en zone de note.

5. Changement de nom et établissement de formes rejetées aux variantes historiques de nom

Particulièrement dans le cas du CNRS, l’organisation des programmes de recherche sous forme contractuelle implique fréquemment pour une équipe de changer de type générique d’équipe ou d’immatriculation à l’occasion de la reconduction du contrat.

On suit les préconisations de la fiche Collectivités – Formes rejetées § 3 pour faire figurer les anciennes dénominations en formes rejetées.

Par principe d’économie, on n’établit les formes rejetées hiérarchisées qu’au libellé le plus récent, retenue en vedette. Les formes rejetées, hiérarchisées aux précédents noms de l’équipe, ne sont pas conservées en forme rejetées.

Pour faciliter la consultation de la notice d’autorité, on explique en note l’historique de la collectivité en fonction des renseignements dont on dispose. On donne par exemple les appellations successives en précisant l’ordre chronologique dans lequel elles se sont succédé, et en les datant, même approximativement.

6. Critères pour la création d’une nouvelle notice

Dans le cas d’une modification significative de l’organisation, du type générique ou du thème de l’équipe de recherche, on crée une nouvelle notice d’autorité.

7. Ressources

7.1. Instruments de recherche

Instruments de recherche à consulter, outre les sites Web des organismes concernés, pour contrôler une immatriculation, une tutelle, le développement d’un sigle :

Annuaire des formations doctorales et des unités de recherche du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

Annuaire des laboratoires du CNRS.

Les établissements publics de recherche publient généralement des répertoires de leurs équipes de recherche sur leur site institutionnel, comme l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ou l’Institut national de a recherche agronomique (INRA), etc.

7.2. Principaux sigles et types d’équipes de recherche

La liste ci-dessous recense les principaux types d’équipes définies par contrats de recherche, notamment tous ceux qui sont actifs en 2008.

Des notices de renvois communs et d’orientation à partir des sigles pointent vers les formes développées des principaux types d’équipes de recherche, notamment du CNRS. Elles permettent d’économiser dans les notices d’autorité les renvois commençant par ces sigles, pour se limiter aux accès avec la construction à la forme développée du sigle, en sous-vedette de l’organisme de tutelle.

En catalogage rétrospectif ou à l’occasion de la mise à jour d’une notice, on pourra rencontrer aussi d’autres types équipes (par exemple les GRECO, groupements de recherches coordonnées du CNRS, actifs jusqu’au milieu des années 1990).