Consignes de catalogage

Introduction aux pratiques de romanisation

Norme(s) de référence

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Sommaire

 

Pour établir les notices descriptives des documents en caractères non latins et les notices d’autorité correspondant aux points d’accès normalisés, il peut être nécessaire de transcrire l’écriture originale en écriture latine : mention d’un titre original, catalogage en double écriture, forme retenue…

 

Selon les normes ISO de translittération, il importe de distinguer, au sens strict, entre romanisation, transcription et translittération.

 

1. Romanisation

On entend par romanisation tout système permettant la conversion d’écritures non latines en alphabet latin, soit par translittération, soit par transcription, soit par un mélange des deux méthodes.

 

Exemple : le système national yougoslave permettant la conversion de l’alphabet cyrillique serbe en alphabet latin croate est une romanisation qui tient à la fois de la transcription et de la translittération.

 

2. Transcription

On entend par transcription la représentation des caractères d’une langue, quel que soit son système d’écriture, par des caractères d’un autre système d’écriture s’appuyant sur la phonétique et non sur le principe de réversibilité.

 

Exemple : la norme ISO 843 (1997) établissant les règles de conversion des caractères grecs en caractères latins prévoit un système de transcription, fondé sur la phonétique, à côté du système de translittération.

 

La transcription est la seule méthode utilisable pour les langues non entièrement alphabétiques, d’une part, et pour la conversion des écritures idéographiques, d’autre part.

 

Exemple : la norme ISO 7098 (1992) prévoit la transcription du chinois en caractères latins.

 

3. Translittération

On entend par translittération la représentation des caractères d’une écriture entièrement alphabétique par les caractères d’une autre écriture alphabétique, en principe caractère par caractère, afin d’assurer la réversibilité. L’emploi de signes diacritiques ou de digraphes permet de résoudre le problème du nombre différent de caractères entre les alphabets des deux systèmes d’écriture.

Cette opération de conversion est une convention, même si elle cherche à maintenir une certaine rationalité phonétique. Son objectif premier est de permettre la reconstitution automatique et univoque de l’écriture originale, ce qui explique qu’elle s’écarte des représentations phonétiques traditionnelles.

 

Exemple : principe de la norme ISO 9 (1995) de translittération des caractères cyrilliques en caractères latins.

 

Les normes utilisées à la BnF sont, quand elles existent, les normes ISO (voir la liste des normes utilisées à la BnF). Elles présentent le double avantage d’être un système international et de proposer, quand cela est possible, des systèmes de translittération réversibles, adaptés au traitement automatique des données.

 

Les normes ISO n’envisagent pas toujours l’ensemble des cas de figures nécessaires dans un contexte bibliothéconomique (caractères obsolètes figurant sur un document, par exemple). Cela a conduit les services spécialisés de la BnF à adopter des règles complétant ou adaptant les normes ISO.