Consignes de catalogage

Translittération du coréen (han kūl et han ča)

Date de mise à jour

Sommaire

1. Principes généraux

1.1. L’écriture coréenne han kūl

La Corée emploie deux systèmes d’écriture : le système idéographique classique chinois (appelé en Corée han ča) et le système national han kūl. L’écriture han kūl fut inventée en 1446 à l’initiative du roi Se čoñ. Son usage régulier ne s’établit qu’au début du XXe siècle, après la réforme administrative de 1894 qui impose son usage.

 

La Corée du Sud emploie un système mixte, utilisant les deux écritures, notamment pour les noms propres. La Corée du Nord emploie presque exclusivement le système han kūl.

 

L’écriture han kūl repose sur un principe combinatoire. Elle est aujourd’hui constituée de 24 caractères de base ou ča mo (jamos) qui s’assemblent par deux (une consonne et une voyelle), par trois ou par quatre pour former une unité graphique dans un carré virtuel qui a valeur de syllabe. L’association de plusieurs unités graphiques forme un mot.

Exemple : les ča mo « ᄒ », « ᅡ » et « ᄂ » forment l’unité graphique 한 
  les ča mo « ᄀ », « ᅳ » et « ᄅ » forment l’unité graphique 글
Ces deux unités graphiques forment le mot 한글 (han kūl).

1.2. Translittération de l’écriture han kūl à la BnF

La norme ISO/TR 11941 (1996) Information et documentation - Translittération de l'écriture coréenne en caractères latins n’est pas satisfaisante dans un contexte bibliothéconomique. Elle est fondée sur un principe phonétique, ce qui n’assure pas la réversibilité du système. Le système McCune-Reischauer obéit au même principe ; il n’est pas utilisable dans un contexte de traitement automatisé des données.

   

2. Règles de translittération de l’écriture han kūl

2.1. Tableaux de translittération

Les tableaux ci-dessous sont une version complétée de ceux qui figurent dans le Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale : auteurs, collectivités-auteurs, anonymes, 1970-1979. Série en caractères non latins, tome VIII. Coréen, 1985, p. liminaire.

2.1.1. Tableau des consonnes

 
ča mo Code Unicode
du ča mo
Translittération Code Unicode
de la translittération
U+1100 k U+006B
U+1101 kk U+006B puis U+006B
U+1102 n U+006E
U+1103 t U+0074
U+1104 tt U+0074 puis U+0074
U+1105 l U+006C
U+1106 m U+006D
U+1107 p U+0070
U+1108 pp U+0070 puis U+0070
U+1109 s U+0073
U+110A ss U+0073 puis U+0073
U+110B ñ U+00F1
U+110C č U+010D
U+110D čč U+010D puis U+010D
U+110E čʹ U+010D puis U+02B9
U+110F U+006B puis U+02B9
U+1110 U+0074 puis U+02B9
U+1111 U+0070 puis U+02B9
U+1112 h U+0068
 

2.1.2. Tableau des voyelles

 
ča mo Code Unicode
du ča mo
Translittération Code Unicode
de la translittération
U+1161 a U+0061
U+1162 ya U+0079 puis U+0061
U+1163 ō U+014D
U+1167 U+0079 puis U+014D
U+1169 o U+006F
U+116D yo U+0079 puis U+006F
U+116E u U+0075
U+1172 yu U+0079 puis U+0075
U+1173 ū U+016B
U+1175 i U+0069
U+1162 ä U+00E4
U+1166 e U+0065
U+116A oa U+006F puis U+0061
U+116C oi U+006F puis U+0069
U+1170 ue U+0075 puis U+0065
U+116F U+0075 puis U+014D
U+116B U+006F puis U+00E4
 

N.B. : les codes Unicode des tableaux correspondent aux ča mo pris indépendamment. Les caractères combinés, nécessaires pour l’écriture des syllabes, sont préconstruits dans les tranches U+A4C0 - U+D7A3. La BnF recommande la saisie des caractères préconstruits.

 

2.2. Règle de non agrégation des syllabes

 

 

En translittération, les différentes syllabes qui composent un même mot ne sont pas agrégées. Elles sont séparées par un espace. Elles ne comportent pas de majuscule, à l’exception de la première lettre des titres ou des noms propres.

 

Exception : dans le cas des noms de personne composés d’un nom personnel et d’un nom de famille, si le nom personnel se compose de deux syllabes, celles-ci sont reliées par un tiret en translittération.
Exemple : 김, 호근 => Kim, Ho-Kūn
 

3. Règles de translittération de l’écriture han ča

   

Voir aussi la fiche Caractères latins étendus et caractères non latins : mode d'emploi de la table.